Le Fort du Saint-Ey… euh … du Bourcet

Malgré la petite lueur d’espoir du début de la semaine, l’hiver ne s’est toujours pas installé pour de bon (19°C aujourd’hui à 13h !) et nos montagnes ressemblent plus à des montagnes de fin-avril qu’à des montagnes de fin-novembre 🙁 Du coup, je continue dans l’exploration des forts grenoblois !

Aujourd’hui, j’avais de nouveau un objectif un peu ambitieux compte tenu de mon niveau actuel : le fort du Saint-Eynard. Mais pour éviter de revenir complètement bredouille comme lorsque j’ai tenté les Quatres Seigneurs, je me suis cette fois-ci prévu un parcours de secours via le fort du Bourcet, situé sur les contreforts du Mont Saint-Eynard.

Pour la montée, j’attaque par le col de Vence. Le premier kilomètre se passe sans trop de difficultés, mais rapidement ça se complique et je me décide vite à opter pour l’itinéraire de secours. Arrivé à Corenc, je fais une petite pause photo dans l’épingle. Belledonne à l’air bien triste aujourd’hui 🙁 Alors qu’en début de semaine la neige était tombée en abondance (un de mes collègues avait même réussi à descendre de la Croix de Chamrousse jusqu’à La Roche Béranger en snowboard) et plutôt bas (le front de neige arrivait sur le plateau des Petites Roches du côté de la Chartreuse, à Saint-Nizier du Moucherotte dans le Vercors, bien en dessous des 1200m sur Belledonne et le col du Coq et le col de Porte avaient été fermés), le fœhn de ces derniers jours à réalisé un véritable carnage, balayant toute la neige sur son passage :

Belledonne
Belledonne

Après la pause, je monte les derniers mètres jusqu’à la bifurcation vers le Chemin de Rochasson, qui rejoint le Fort du Bourcet. Avant de tourner, je jette un dernier regard au Fort du Saint-Eynard qui me nargue depuis le début de la monté, du haut de ces 1337m (non, ceci n’est pas du « leet speak »). Le marquage au sol m’indique qui ne me manque « que » 10 km pour y arriver. Mais quels kilomètres ! D’abord, les 3 derniers du col de Vence, accrochés aux flancs du Mont Saint-Eynard, qui montent à plus de 9% de moyenne et quasiment sans aucun repère visuels. Ensuite, les 3 premiers du col de Porte, qui serpentent entre l’Ecoutoux et le Mont Saint-Eynard, plus doux en apparence (5.6%), mais avec des passages à plus de 10%. Et pour finir, après un long faux plat, de près d’1 km, la redoutable ascension vers le fort, avec ses 3 kilomètres sans le moindre répit, à plus de 11% de moyenne. Mais tout ça, ce sera pour une autre fois, aujourd’hui je prends la solution facile 😉 Après 500 mètres de descente, j’arrive au fort :

Fort du Bourcet
Fort du Bourcet

Grosse déception : il appartient à une entreprise de bâtiment, qui en a fermé l’accès 🙁 Je ne vais donc pas pouvoir profiter de la belle vue que le fort offre sur la vallée du Grésivaudan (bon en même temps, vu la météo, ça aurait pas forcément été terrible). Quelques photos plus tard, j’attaque le reste de la descente, et là c’est vraiment le pied ! Je ne regrette vraiment pas d’avoir choisi cette route, j’ai rarement fait une descente routière aussi « tripante » : route étroite, raide, bosselée, sinueuse et pleine de plaques d’égout 🙂 En plus, elle serpente entre les superbes propriétés meylanaises et corencoise qui me vont rêver depuis que j’habite à Greboble (/me va aller jouer à loto). Par contre je me suis fait une grosse frayeur sur la fin : mon pneu arrière a voulu me faire une p’tite blagounette en crevant à près de 60 km/h. Mon pneu et moi, on n’a décidément pas le même humour… Heureusement, plus de peur que de mal, c’était en ligne droite et j’ai réussi à m’arrêter à temps. Pour finir, je rejoins l’avenue du Grésivaudan pour un retour « pépère » vers Grenoble, avec un dernier petit arrêt « photo insolite » :

Correnc-Meylan
Correnc-Meylan

Fort du Bourcet Fort du Bourcet

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