Normalement si vous suivez, vous connaissez déjà les lacs Robert et le lac des Pourrettes. Ces lacs du versant Nord de Chamrousse sont loin d’être les seuls. Les lacs Robert sont les plus grands, mais il y a de l’autre côté de Chamrousse, sur le versant sud-est, toute une série de petits lacs (j’en ai compté 8, mais j’en ai peut-être raté…), le plus grand et le plus connu étant le lac Achard. C’est ma destination du jour.

Le petit souci météo de la semaine dernière m’ayant un peu refroidi, j’ai opté ce coup-ci pour un parcours moins ambitieux, en partant directement de Roche-Béranger. Mais j’ai de nouveau été refroidi par la météo… au sens propre cette fois ! Arrivé à Roche-Bé, il fait grand Soleil, mais qu’est ce qu’il fait froid… Et si j’ai bien pris soin d’emmener un poncho imperméable cette fois, j’ai par contre pas pensé à un petit pull… Du coup j’attaque la balade sans trainer, histoire de me réchauffer un peu. Direction le premier objectif du jour : la Croix de Chamrousse.

Difficile de la rater à partir de Roche-Bé, à peu près tous les chemins qui montent mènent à la Croix. Initialement, j’avais prévu de monter par les chemins les plus au Sud, qui passent régulièrement entre les arbres, histoire de pas trop voir les installations de la station (c’est moche, et en plus, toutes ces remontées mécaniques à l’arrêt, ça donne une impression de désolation…), mais je reviens assez vite sur le chemin principal, qui a l’avantage d’être en plein Soleil (avec un peu plus de vent par contre, mais au final j’y gagne quand même en température).

La montée offre quelques beaux panorama, quand on arrive à passer entre les câbles, mais malheureusement c’est pas mal chargé en nuages du côté du Vercors… Je croise les doigts pour y échapper, pour l’instant c’est grand ciel bleu sur le sommet, mais quelques nuages commencent à s’accrocher à la station…

À part pour quelques photos rapide, je ne m’arrête pas beaucoup pendant la montée, et j’arrive au sommet en 1h15, assez content de moi 🙂 Je ne m’attarde pas non plus au sommet (beaucoup de vent…) et j’attaque directement la descente vers les lacs Robert, après une petite photo des sommets de Belledonne.

J’ai bien fait de prendre cette photo, parce que le temps descendre, le petit nuage qu’on voit sur la gauche va faire beaucoup de petits… Je choisis de descendre par la piste de ski, plus directe, préférant opter pour le col des Lessines pour la remontée (un chemin que je ne connais pas, je préfère le faire d’abord en montée…). Sage idée.

Un peu avant d’arriver aux Lacs Robert, je suis frappé par la différence flagrante entre la surface du grand lac et celle du lac Sud-Est : le premier est relativement agité, le second est d’huile. Je me réjouis déjà pour les belles photos de reflets que je vais pouvoir faire…

Hélas, le temps de faire les derniers mètres, le petit lac se trouble à son tour, et les derniers sommets se parent de nuages… Tant pis pour les reflets, ça sera peut-être pour la prochaine fois.

Arrivé aux Lacs Robet, prendre à droite, direction le col des Lessines. Notez que selon les sources, ce col s’appelle soit col des Lessines, soit col de la Lessive… L’IGN réussit même l’exploit de le baptiser Lessines sur les Top25 et Lessive sur les cartes oranges… Pour ma part j’utilise la terminologie « officielle » : celle des panneaux.

À partir du col, on quitte le domaine skiable de Chamrousse, qu’on ne retrouvera que quelques centaines de mètres avant la fin de la balade. Yeepee, plus de câbles, plus de poteaux ! La montée du col des Lessines est par contre assez rude. 100 mètres de dénivelé en seulement 400m de chemin caillouteux, avec un passage un peu difficile juste avant le col : des grosses marches bien trempées… Je me félicite de pas être descendu par là…

Au col des Lessines, prendre à droite, pour remonter vers la Croix de Chamrousse (là normalement on revoit le domaine skiable, mais la brume m’en a dispensé 🙂 ). On entre alors dans les balcons de Chamrousse, site classé qui s’étend en diagonale du Grand Van au Nord-Est au plateau de l’Arselle au Sud-Est. Une grande étendue presque sans trace de civilisation, si ce n’est les très nombreux randonneurs… C’est presque aussi fréquenté que la Rocade Sud un vendredi à 17h…

Après quelques dizaines de mètres, vous pourrez voir en contrebas sur votre gauche un joli petit lac à l’eau particulièrement claire.

Au fond, on peut apercevoir les Écrins. J’aime bien cette photo que j’ai pu prendre à l’occasion d’une trouée passagère dans les nuages :

Au col de la Botte, prendre le chemin qui descend vers la gauche, direction « Via Ferrata des 3 Fontaines ». Une fois arrivé aux petits lacs, suivre l’itinéraire balisé rouge et jaune pour remonter vers le col de l’Infernet. Sur la gauche, encore un petit lac.

Au col, suivre « Lac Achard », toujours en rouge et jaune. Ça vaut pas l’Oursière, mais c’est un petit coin de nature très sympa. J’y’ai entendu quelques marmottes, mais pas moyen de les voir.

Après le lac, je m’attendais à une descente tranquille vers Roche-Bé… En fait non. Ça commence par un chemin mal balisé (et quand je dis mal balisé… je suis tombé sur un truc assez exceptionnel : un trait et une croix de même couleur sur un bout de rocher…) dans une tourbière, puis un chemin en forêt qui arrive pas à se décider pendant plus de 100 mètres s’il doit monter ou descendre… Avec rochers mouillé en prime. Je rencontre d’ailleurs un petit groupe de promeneurs, dont deux personnes âgées qui n’avaient pas l’air très à l’aise… À peine dépassés, j’entends le monsieur tomber juste derrière moi. Plus de peur que de mal, mais par précaution je lui prête mes bâtons et termine jusqu’à Roche-Bé avec ce groupe. Ne jamais partir sans bâtons sur un chemin inconnu : ils sont plus souvent utiles que gênants ! Du coup le retour se fait à un train de sénateur, même s’il a quand même la pêche pour son âge le monsieur (86 ans !)… C’est plus long, mais plus reposant aussi 🙂

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