Du Saint-Eynard à la Madeleine

Ce samedi, je comptais bien profiter du beau temps pour tester mon nouvel appareil photo. Je suis donc parti en début d’après-midi, direction la montagne, et plus précisément le Charmant Som et ses 1867m assez faciles d’accès.

En route, je fais un premier détour par le Saint-Eynard pour prendre quelques photos de Grenoble. Mais le temps de monter, le ciel s’est beaucoup couvert 🙁

Grenoble vue du Saint-Eynard
Grenoble vue du Saint-Eynard

Arrivé au Col de Porte, je me rends compte qu’il est inutile de pousser jusqu’au Charmant Som : les nuages sont descendus jusqu’à l’alpage… Changement de programme donc. J’hésite entre redescendre par le Col du Coq ou par le Col du Granier. J’opte pour ce dernier, que je n’ai jamais fait de jour. Excellent choix:-)

Le Mont Granier
Le Mont Granier

La falaise du versant Nord du Granier est impressionnante (la plus haute falaise de France me dit Wikipedia) cicatrice d’un éboulement qui a enseveli une partie de la vallée au XIIIème siècle. Après un court tunnel, la descente offre une vue magnifique sur Chambéry et le Lac du Bourget.

Chambéry et le Lac du Bourget
Chambéry et le Lac du Bourget

Une fois de retour dans la vallée, je prends la direction d’Albertville, avec l’intention de rejoindre ensuite Grenoble par le Sud, en passant par trois hauts-lieux du Tour de France : les cols de la Madeleine (liaison Tarentaise-Maurienne), du Glandon et de la Croix-de-Fer (liaison Maurienne-Romanche). Je quitte donc la nationale qui remonte la vallée de la Tarentaise pour attaquer la longue (27 km !) montée du versant Nord de la Madeleine. La route est étroite et sinueuse comme je les aime, mais en très mauvais état et particulièrement gravillonneuse. J’ai du mal à imaginer que le peloton de 180 coureurs puisse passer par là, et encore moins la caravane. Peut-être y a-t-il d’autres routes d’accès ?

Au bout de quelques kilomètres, je tombe sur un troupeau de chèvres se baladant en toute liberté sur la route. Je m’arrête pour aller les photographier. Je n’ai même pas le temps de faire la mise au point avant de constater que les braves bêtes n’étaient pas complètement en liberté : un bon gros patou commence à courir vers moi en aboyant. Oups ! Je rentre vite dans la voiture…

La charge du patou
La charge du patou 🙂

Une fois reparti, je roule au pas derrière les biquettes, pas vraiment décidées à me laisser passer. Je n’ose pas klaxonner, craignant de les effrayer, et je commence à me demander comment je vais bien pouvoir faire pour traverser le troupeau.

Troupeau de biquettes
Troupeau de biquettes

Heureusement, le garde du corps de ces dames ne sert pas que à les défendre contre les paparazzis. Il comprend assez rapidement que je veux passer et m’ouvre la voie. Bon chien-chien 🙂

Un peu plus loin dans l’ascension, mon doute est levé : c’est bien cette route qu’emprunte le Tour de France, les messages d’encouragement peints sur le sol sont on ne peut plus clairs.

A l’approche du sommet, la route devient un peu meilleure, et le froid de plus en plus vif, le thermomètre flirte avec le 0°C. C’est de plus en plus dur de sortir pour faire des photos. Me voilà enfin au sommet du col, à 2000m d’altitude (nouveau record pour ma titine 🙂 )

Sommet du Col de la Madeleine
Sommet du Col de la Madeleine

De l’autre côté, la route est bien meilleure et bien plus large, station de ski oblige. Il y a aussi quelques messages d’encouragement tracés sur l’asphalte, dans le sens de la monté. Ca veut donc dire que parfois les cyclistes montent par le Sud et descendent par les gravillons du Nord. C’est vraiment des malades…

Arrivé au fond de la vallée de la Maurienne je renonce à la remonter vers le Col de la Croix-de-Fer. La nuit approche, les nuages descendent, et je n’ai pas particulièrement envie de me retrouver la haut de nuit et dans le brouillard, et surtout pas avec des températures négatives, d’autant plus que je n’ai jamais emprunté cette route, que la carte Michelin l’annonce difficile et que je n’ai pas super-Tomtom pour m’annoncer les virages… Je descends donc la Maurienne vers Aiguebelle pour rejoindre la vallée de l’Isère et rentrer tranquillement à Grenoble sur le plat.

En transférant les photos sur mon PC, je constate que j’ai tout fait avec l’appareil réglé en mode portrait, et ne sont donc pas très nettes… C’est ballot…

Parcours du jour sur Google Maps

5 réflexions sur « Du Saint-Eynard à la Madeleine »

  1. Pas mal, ce reportage. Au début je croyais que t’avais fais ça en vélo (le malade il attaque l’équivalent d’une épreuve du tour de France tout seul!). En tout cas, je ne connaissais pas du tout ces coins là, et en plus c’est juste à côté de Grenoble. La prochaine fois que je ferais un tour j’y penserais 😉

  2. Jean > Un jour, peut-être en vélo ^^ Je viens de m’acheter des roues de route, et l’an prochain je pense que je vais tenter quelques grands cols. Mais bon, un seul à la fois, je vais au pied du col en voiture, je monte, je redescends par le même côté et je rentre en voiture ^^
    Et y a plein d’autres cols sympas à faire : Glandon, Croix-de-Fer, Galibier, Iseran, Mont-Cenis… 😀

    Matt > Et même 1984 selon ma carte Michelin (bon, elle est de 1975 aussi…). Les IGN et Michelin plus récentent le donnent aussi à 1993, mais bon, on va pas chipotter pour 7m après une ascension de plus de 1580m, même en vélo ça se sentirait pas ^^

  3. matthieu starter de sarreguemines?
    tu te rappelles peut-être pas de moi, nous étions (si c’est bien toi) en classe ensemble au pange.
    maintenant j’ai grandi, et je suis tech chez ST à Crolles…

  4. Eh oui, c’est bien moi !
    Le monde est décidément bien petit. On est plusieurs du Pange a être passé par la région : un jour, j’ai croisé Geoffrey M au RU par le plus grand des hasards, et il y a aussi Julie P qui a passé un peu de temps à l’ESC Grenoble !
    Faudrait qu’on aille se boire une mousse à l’occasion.

Laisser un commentaire