Une des étapes de mon processus d' »Isérification » consistait à changer mon adresse auprès de ma banque. Ce genre de procédure administrative n’est pas toujours un modèle de simplicité, mais quand en plus on a un prénom à deux orthographes courantes, ce n’est vraiment pas simple du tout…

La première étape semblait pourtant à la portée du premier venu : une simple petite case « Changement d’adresse définitif » à cocher dans le formulaire de demande de renouvellement du carnet de chèque. Jusqu’ici, tout va bien, j’ai coché la petite case fin juillet, et depuis début août je reçois bien mes carnets de chèque et mes relevés de compte courant à Grenoble.

Mais en réalité, les choses sont toujours plus compliquées qu’elles n’en ont l’air : mes parents ont continué à recevoir mes relevés de Livret A… Une première lettre à la banque, pas de changement. Une seconde lettre, toujours pas d’amélioration. Ce soir je me décide donc enfin à me rendre à la banque pour traiter directement ce problème.

Première recherche : « C’est bizarre, je ne vois aucune trace d’un livret à votre nom ». Ça commence bien… Je rentre chez moi chercher le numéro du compte, que j’avais oublié d’emmener avec moi, et là, surprise, le titulaire de ce compte n’est pas Matthieu mais Mathieu…

Mais le plus surprenant est à venir : en septembre, quand j’avais constaté que mes relevés n’arrivaient pas à la bonne adresse, j’avais pensé à cette petite subtilité orthographique, puisqu’on m’avait déjà fait le coup plusieurs fois. J’avais alors vérifié mes relevés (et j’ai revérifié ce soir…) : ils sont bien au nom de Matthieu ! Ils sont quand même forts dans ma banque pour enregistrer un prénom sous deux orthographes différentes dans un même dossier…

Pour aller de <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Grenoble » hreflang= »fr »>Grenoble</a> à <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Nice » hreflang= »fr »>Nice</a>, rien de tel que la <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Route_Napol%C3%A9on » hreflang= »fr »>route Napoléon</a> (aussi connue sous le nom bien moins poétique de RN85). L’empereur n’avait peut-être pas choisi la voie la plus simple, mais il avait du goût, puisqu’il a opté pour la « plus belle route de France ».
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Hop, encore un voyage à Nice. Cette fois, comme j’ai toute la journée devant moi, j’ai décidé de prendre la route Napoléon depuis Grenoble, plutôt que de couper par le <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Col_de_la_Croix-Haute » hreflang= »fr »>col de la Croix-Haute</a>, et de faire des arrêts photos le long du parcours

08h05 – Bienvenue à bord et merci d’avoir choisi Matt Roadlines. La température extérieure est de 2°C et le ciel est dégagé. Les issues de secours se situent à l’avant et à l’arrière du véhicule. Attachez vos ceintures, attention au départ.

8h52 – Première escale au bord du <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Laffrey » hreflang= »fr »>lac de Laffrey</a>, à la prairie de la rencontre, pour saluer la statue de celui qui a donné son nom à cette route. C’est à cet endroit que les troupes napoléoniennes ont rencontré les troupes royales lors du retour d’exil de Napoléon en 1815.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/01-prairie-de-la-rencontre.jpg »><img class= »wp-image-810 size-large » src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/01-prairie-de-la-rencontre-768×1024.jpg » alt= »Statue de Napoléon sur la Prairie de la rencontre (Laffrey) » width= »474″ height= »632″ /></a> Statue de Napoléon sur la Prairie de la rencontre (Laffrey)

Je continue ensuite vers <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Mure » hreflang= »fr »>La Mure</a>, puis une longue descente vers … Pont-Haut (pont qui aurait dû être dynamité pour stopper l’avancée de Napoléon) avant de remonter vers <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_%28Is%C3%A8re%29″ hreflang= »fr »>Corps</a>.

09h38 – Deuxième arrêt, deuxième lac. Il s’agit cette fois du <a href= »http://www.corps-alpes.com/decouvertes.php » hreflang= »fr »>lac du Sautet</a>, lac artificiel sur le <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Drac » hreflang= »fr »>Drac</a>, où je fais une petite halte « nostalgie » en souvenir du WED de deuxième année 😉

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/02-lac-du-sautet.jpg »><img class= »size-large wp-image-811″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/02-lac-du-sautet-1024×768.jpg » alt= »Lever de Soleil sur le Lac du Sautet » width= »474″ height= »355″ /></a> Lever de Soleil sur le Lac du Sautet

09h44 – Arrêt express à Corps, pour prendre une photo de <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Obiou » hreflang= »fr »>l’Obiou</a> encapuchonné de neige.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/03-obiou.jpg »><img class= »size-large wp-image-812″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/03-obiou-1024×768.jpg » alt= »L’Obiou vu depuis Corps » width= »474″ height= »355″ /></a> L’Obiou vu depuis Corps

09h51 – Dernier col avant de redescendre dans la vallée du Drac, le Col des Festreaux (1106m) qui offre une vue superbe sur la vallée et le <a href= »http://www.tetras.org/Devoluy/PicPierroux.html » hreflang= »fr »>Pic de Pierroux</a>.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/04-vallee-du-drac.jpg »><img class= »size-large wp-image-813″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/04-vallee-du-drac-1024×768.jpg » alt= »Vallée du Drac vue depuis le Col des Festreaux » width= »474″ height= »355″ /></a> Vallée du Drac vue depuis le Col des Festreaux

10h16 – Après la remontée de la vallée du Drac, me voici au <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Col_Bayard » hreflang= »fr »>Col Bayard</a> (1248m), qui me fait un peu penser au <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Col_de_Saverne » hreflang= »fr »>Col de Saverne</a> : en venant de Grenoble, on ne voit qu’un faux plat montant, suivi d’une longue descente en lacets menant à <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Gap » hreflang= »fr »>Gap</a>.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/05-panoramique-gapencais.jpg »><img class= »size-large wp-image-814″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/05-panoramique-gapencais-1024×359.jpg » alt= »Le Gapençais vu depuis le Col Bayard » width= »474″ height= »166″ /></a> Le Gapençais vu depuis le Col Bayard

Arrivé à Gap, les choses se compliquent niveau circulation : tous les vacanciers des stations des <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Massif_des_%C3%89crins » hreflang= »fr »>Écrins</a> et du <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Gapen%C3%A7ais » hreflang= »fr »>Gapençais</a> se retrouvent ici… Du coup, pas d’arrêt, pour fuir au plus vite ces bouchons. Heureusement, quelques kilomètres plus loin, la N85 est secondée par l’A51, qui avale la majeure partie de ce flot de marseillais revenant de leur semaine de ski sur cailloux (niark ! niark !).

11h25 – Premier gros arrêt, à « Sisteroun Claù de Provenco » (<a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Sisteron » hreflang= »fr »>Sisteron</a> quoi… mais c’est pas carré). Cette ville est vraiment magnifique et mérite bien son titre de « porte de la Provence » : elle est construite sur un resserrement de la vallée de la <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Durance » hreflang= »fr »>Durance</a>, qui ne doit pas dépasser la centaine de mètres de large à cet endroit. D’un côté, un majestueux rocher auquel sont accrochées quelques maisons du bas de la ville, et de l’autre, la citadelle qui inquiétait tout particulièrement Napoléon lors de son passage.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/06-panoramique-rocher-de-sisteron.jpg »><img class= »size-large wp-image-815″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/06-panoramique-rocher-de-sisteron-1024×986.jpg » alt= »Le Rocher de Sisteron » width= »474″ height= »456″ /></a> Le Rocher de Sisteron

Une demi-heure plus tard, je repars, direction <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Digne » hreflang= »fr »>Dignes-les-Bains</a> où je ne m’arrête pas (cette ville est pourtant beaucoup plus digne d’intérêt que ce jeu de mot vaseux ^^), puis j’échappe de peu à une meule de foin : le camion qui me précédait, rempli plus qu’à ras-bord de meules de foin passe de justesse sous un pont, en « rabotant » une partie de son chargement. Peu après, le premier col « sérieux », le Col des Leques (1148m) qui mène à <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Castellane » hreflang= »fr »>Castellane</a>.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/07-pastis.png »><img class= »size-full wp-image-816″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/07-pastis.png » alt= »(un petit coucou à Pastis, le chat de la Villa qui vient de s’installer sur mes genoux histoire de me perturber un peu dans ma rédaction 🙂 ) » width= »96″ height= »96″ /></a> (un petit coucou à Pastis, le chat de la Villa qui vient de s’installer sur mes genoux histoire de me perturber un peu dans ma rédaction 🙂 )

13h25 – Dans la montée du col, je ne peux pas m’empêcher de m’arrêter au passage de la clue de Taulanne. Cet endroit est probablement le plus beau et le plus impressionnant du parcours. La route est accrochée à la falaise, parfois même creusée dedans. La falaise crache des cascades de glace qui descendent jusqu’à la route. Quelques dizaines de mètres plus bas, un torrent, mi-eau mi-glace fait résonner son chant dans toute la clue. Magnifique !

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/08-panoramique-clue-de-taulanne-1.jpg »><img class= »size-large wp-image-817″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/08-panoramique-clue-de-taulanne-1-1024×573.jpg » alt= »La Clue de Taulanne, vers le Nord… » width= »474″ height= »265″ /></a> La Clue de Taulanne, vers le Nord…

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/09-panoramique-clue-de-taulanne-2.jpg »><img class= »size-large wp-image-818″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/09-panoramique-clue-de-taulanne-2-637×1024.jpg » alt= »… et vers le Sud » width= »474″ height= »761″ /></a> … et vers le Sud

Du haut du col, on voit déjà le rocher de Castellane tout au fond de la vallée. Il paraît bien ridicule vu de là !

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/10-castellane-1.jpg »><img class= »size-large wp-image-819″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/10-castellane-1-1024×768.jpg » alt= »Castellane vue depuis la descente du Col des Leques » width= »474″ height= »355″ /></a> Castellane vue depuis la descente du Col des Leques

13h50 – Après la descente, petit arrêt à Castellane, pour une petite ballade dans le vieux village médiéval.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/11-castellane-2.jpg »><img class= »size-large wp-image-820″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/11-castellane-2-768×1024.jpg » alt= »Castellane et son rocher » width= »474″ height= »632″ /></a> Castellane et son rocher

Après Castellane, un dernier gros col à gravir sur la route de <a href= »http://fr.wikipedia.org/wiki/Grasse » hreflang= »fr »>Grasse</a>, le col de Faye.

14h44 – Le sommet du col. De là-haut, une magnifique vue sur le relief des Alpes-Maritimes et, tout au fond, la mer qui se devine.

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/12-panoramique-col-de-faye-nord.jpg »><img class= »size-large wp-image-821″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/12-panoramique-col-de-faye-nord-1024×311.jpg » alt= »Vue du col de Faye, vers le Nord… » width= »474″ height= »143″ /></a> Vue du col de Faye, vers le Nord…

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/13-panoramique-col-de-faye-sud.jpg »><img class= »size-large wp-image-822″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/13-panoramique-col-de-faye-sud-1024×435.jpg » alt= »… et vers le Sud » width= »474″ height= »201″ /></a> … et vers le Sud

<em>(une petite pensée pour Pastis : il vient de découvrir la pomme lumineuse au dos du Powerbook et a rien trouvé de mieux à faire que de courir vers elle pour essayer de l’attraper… j’espère qu’il s’est pas fait trop mal ^^)</em>

Arrivé à Grasse, c’est un peu le bordel côté circulation, donc je continue directement vers Nice, je visiterais un autre jour 😉 Sur la route de Nice, une surprise à laquelle je ne m’attendais pas : on voit à nouveau des montagnes enneigées à l’horizon, c’est les premières depuis Gap ! Je rejoins ensuite la promenade des anglais, totalement saturée de voiture. Du coup, je renonce à aller jusqu’au vieux Nice, et je m’arrête au premier parking venu pour aller faire une photo de la mer et y faire tremper mes pieds. Aie, elle est froide !

<a href= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/14-plage-nice.jpg »><img class= »size-large wp-image-823″ src= »https://matthieu.sarter.fr/blog/wp-content/uploads/2006/12/14-plage-nice-1024×768.jpg » alt= »La plage de Nice » width= »474″ height= »355″ /></a> La plage de Nice

Voilà voilà, Pastis s’est endormi sur mes genoux, ça doit vouloir dire que mon texte est soporifique et qu’il vaut mieux que je m’arrête là… Pour ceux qui s’ennuient, y a plein de liens culturels dans le post 😉

PS : la station Esso Express de Magnanosc propose toujours des tarifs défiant toute concurrence, même par rapport aux supermarchés 🙂