Pour aller de Grenoble à Nice, rien de tel que la route Napoléon (aussi connue sous le nom bien moins poétique de RN85). L’empereur n’avait peut-être pas choisi la voie la plus simple, mais il avait du goût, puisqu’il a opté pour la « plus belle route de France ».
Hop, encore un voyage à Nice. Cette fois, comme j’ai toute la journée devant moi, j’ai décidé de prendre la route Napoléon depuis Grenoble, plutôt que de couper par le col de la Croix-Haute, et de faire des arrêts photos le long du parcours
08h05 – Bienvenue à bord et merci d’avoir choisi Matt Roadlines. La température extérieure est de 2°C et le ciel est dégagé. Les issues de secours se situent à l’avant et à l’arrière du véhicule. Attachez vos ceintures, attention au départ.
8h52 – Première escale au bord du lac de Laffrey, à la prairie de la rencontre, pour saluer la statue de celui qui a donné son nom à cette route. C’est à cet endroit que les troupes napoléoniennes ont rencontré les troupes royales lors du retour d’exil de Napoléon en 1815.
Je continue ensuite vers La Mure, puis une longue descente vers … Pont-Haut (pont qui aurait dû être dynamité pour stopper l’avancée de Napoléon) avant de remonter vers Corps.
09h38 – Deuxième arrêt, deuxième lac. Il s’agit cette fois du lac du Sautet, lac artificiel sur le Drac, où je fais une petite halte « nostalgie » en souvenir du WED de deuxième année 😉
09h44 – Arrêt express à Corps, pour prendre une photo de l’Obiou encapuchonné de neige.
09h51 – Dernier col avant de redescendre dans la vallée du Drac, le Col des Festreaux (1106m) qui offre une vue superbe sur la vallée et le Pic de Pierroux.
10h16 – Après la remontée de la vallée du Drac, me voici au Col Bayard (1248m), qui me fait un peu penser au Col de Saverne : en venant de Grenoble, on ne voit qu’un faux plat montant, suivi d’une longue descente en lacets menant à Gap.
Arrivé à Gap, les choses se compliquent niveau circulation : tous les vacanciers des stations des Écrins et du Gapençais se retrouvent ici… Du coup, pas d’arrêt, pour fuir au plus vite ces bouchons. Heureusement, quelques kilomètres plus loin, la N85 est secondée par l’A51, qui avale la majeure partie de ce flot de marseillais revenant de leur semaine de ski sur cailloux (niark ! niark !).
11h25 – Premier gros arrêt, à « Sisteroun Claù de Provenco » (Sisteron quoi… mais c’est pas carré). Cette ville est vraiment magnifique et mérite bien son titre de « porte de la Provence » : elle est construite sur un resserrement de la vallée de la Durance, qui ne doit pas dépasser la centaine de mètres de large à cet endroit. D’un côté, un majestueux rocher auquel sont accrochées quelques maisons du bas de la ville, et de l’autre, la citadelle qui inquiétait tout particulièrement Napoléon lors de son passage.
Une demi-heure plus tard, je repars, direction Dignes-les-Bains où je ne m’arrête pas (cette ville est pourtant beaucoup plus digne d’intérêt que ce jeu de mot vaseux ^^), puis j’échappe de peu à une meule de foin : le camion qui me précédait, rempli plus qu’à ras-bord de meules de foin passe de justesse sous un pont, en « rabotant » une partie de son chargement. Peu après, le premier col « sérieux », le Col des Leques (1148m) qui mène à Castellane.
13h25 – Dans la montée du col, je ne peux pas m’empêcher de m’arrêter au passage de la clue de Taulanne. Cet endroit est probablement le plus beau et le plus impressionnant du parcours. La route est accrochée à la falaise, parfois même creusée dedans. La falaise crache des cascades de glace qui descendent jusqu’à la route. Quelques dizaines de mètres plus bas, un torrent, mi-eau mi-glace fait résonner son chant dans toute la clue. Magnifique !
Du haut du col, on voit déjà le rocher de Castellane tout au fond de la vallée. Il paraît bien ridicule vu de là !
13h50 – Après la descente, petit arrêt à Castellane, pour une petite ballade dans le vieux village médiéval.
Après Castellane, un dernier gros col à gravir sur la route de Grasse, le col de Faye.
14h44 – Le sommet du col. De là-haut, une magnifique vue sur le relief des Alpes-Maritimes et, tout au fond, la mer qui se devine.
(une petite pensée pour Pastis : il vient de découvrir la pomme lumineuse au dos du Powerbook et n’a rien trouvé de mieux à faire que de courir vers elle pour essayer de l’attraper… j’espère qu’il s’est pas fait trop mal ^^)
Arrivé à Grasse, c’est un peu le bordel côté circulation, donc je continue directement vers Nice, je visiterais un autre jour 😉 Sur la route de Nice, une surprise à laquelle je ne m’attendais pas : on voit à nouveau des montagnes enneigées à l’horizon, c’est les premières depuis Gap ! Je rejoins ensuite la promenade des anglais, totalement saturée de voiture. Du coup, je renonce à aller jusqu’au vieux Nice, et je m’arrête au premier parking venu pour aller faire une photo de la mer et y faire tremper mes pieds. Aie, elle est froide !
Voilà voilà, Pastis s’est endormi sur mes genoux, ça doit vouloir dire que mon texte est soporifique et qu’il vaut mieux que je m’arrête là… Pour ceux qui s’ennuient, y a plein de liens culturels dans le post 😉
PS : la station Esso Express de Magnanosc propose toujours des tarifs défiant toute concurrence, même par rapport aux supermarchés 🙂
Ca va tu t’amuses à recoller les photos! Ca rend bien.