Bientôt dix ans que je suis à Grenoble, et je n’avais toujours pas fait l’ascension du Mont Rachais (1046m), le sommet le plus au sud de la Charteuse, si on ne compte pas le Mont Jalla (634m) qui s’apparente plus à un replat des pentes du Rachais qu’à un véritable sommet. C’est désormais chose faite, et c’est l’occasion de déterrer un peu ce blog 🙂
Il y a quelques semaines, je l’avais approché, à 160m du sommet (enfin, je croyais…), et j’étais donc bien décidé à faire ces quelques mètres manquants.
Le début de la montée est un grand classique, avec la Bastille, puis le début du Jalla. Un peu avant le sommet, une bifurcation permet de continuer sur le GR9, en direction du Rachais. Au début, ça reste un beau chemin, plutôt large et bien entretenu, mais bien plus rocailleux que celui du Mont Jalla :
Mais rapidement, les choses se corsent, avec des passages bien raides (bon, ça se voit pas forcément sur la photo, mais je vous assure que ça monte !) :
Après une vingtaine de minutes, le chemin sort de la forêt et devient plus « plat », en longeant les flancs du Rachais pour le contourner par l’Est. C’est à ce moment qu’on commence à revoir le bout de la crête, masqué depuis le Jalla :
Ça n’a plus l’air bien haut vu d’ici, mais mes jambes seront pas du même avis… La vue vers la vallée commence aussi à se dégager. La Bastille parait bien basse :
Encore quelques mètres, et me voilà arrivé à la petite plateforme où nous avions fait demi-tour la dernière fois. De là, il y a une belle vue sur les 3 Tours et l’Ile Verte :
Mais une cinquantaine de mètres plus loin, mauvaise surprise… Depuis la montée de la dernière fois, je pensais que la plateforme se situait à environ 880m, et que j’avais donc fait presque les deux tiers du boulot pour la montée du Jalla au Rachais. En fait, le panneau d’information du relais de Roche Bise indique que ce n’est que 820m, et je n’ai donc fait qu’un peu moins de la moitié… Ouch…
Encore quelques dizaines de mètres, et un nouveau panneau refroidit mes ardeurs : je ne suis plus qu’à 0.7km du sommet… Rapide calcul dans ma tête, 220m de dénivelé en 700m de marche, ça nous fait quand même un bon 30% de moyenne…
À partir de là, le chemin change pas mal (ce n’est plus le GR9, qui redescend vers le col de Vence), ce n’est plus qu’un petit sentier. La végétation aussi change d’ailleurs, on passe assez brusquement dans l’étage montagnard, ou les feuillus cèdent leur place aux conifères. Le début du sentier est relativement peu pentu, ce qui me fait craindre le pire pour la suite :
Après environ 200m à longer le flanc, le sentier vire soudain pleine pente, du genre qui fait bien mal aux jambes, jusqu’à rejoindre l’arrête sommitale. C’est à ce moment que je me remémore le profil du Rachais, avec son arrête relativement plate et que je me dis « youpee, c’est fini ». C’était sans compter sur le caractère quelque peu facétieux de ceux qui ont tracé le chemin jusqu’au sommet… Une fois l’arrête rejointe, le chemin continue en effet le long de celle-ci, mais en basculant trois ou quatre fois d’un côté à l’autre, avec chaque fois quelques mètres de descente, puis quelques mètres de remontée… Et forcément, à chaque fois que ça redescend, je me dis « ayé, le sommet est passé », puis « ah ben non, ça remonte 10m plus loin »… Mais enfin, le sommet fini par être en vue :
Malheureusement, pas de belle vue sur le Vercors et la vallée, le sommet étant en pleine forêt :
Côté Chartreuse, c’est un peu mieux, on peut reconnaître quelques sommets :
De gauche à droite : Rochers de Chalves (1845m), Pinéa (1771m), Chamechaude (2082m). On devine également le Charmant Som (1867m), au bout de la crête qui descend de la Pinéa.
Pour retrouver une belle vue sur la vallée, il faut redescendre un peu et quitter le sentier :
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Je vais pas vous promettre de tenir ce blog un peu plus à jour dans les prochains temps, mais je vais essayer…
Une petite trace sur un gmaps ou quelque chose du genre serait la bienvenue.
En tout cas bien cool ta petite marche.
J’avais fait un chemin qui permettait de redescendre à La Tronche quand j’y habitais. Je ne sais pas si c’est le même mais ça ne faisait que faire des zigs et des zags !!