changement de massif, après quelques escapades en Chartreuse et Vercors, j’opte pour Belledonne : direction la Croix de Chamrousse (2253m). Sur les conseils d’un collègue, j’opte pour un départ depuis le parking de Casserousse (1420m) et une monté via les Lacs Robert. Ça fait pas mal de dénivelé (un peu plus de 950m au total), mais ça vaut le coup, les paysages sont magnifiques.
Au parking, prendre le petit chemin qui part dans la forêt juste derrière le panneau indiquant l’altitude. Au bout de quelques dizaines de mètres, il rejoint la piste de ski, qu’il faut remonter quasiment pleine pente. Attention, c’est raide par endroits.
Un peu après le virage vers la gauche, il faut quitter la piste de ski pour récupérer le chemin dans la forêt. Attention, il n’y a aucun panneau à cet endroit, juste un reste d’un panneau :
Le parcours continue sur ce chemin le long du torrent, en le coupant de temps en temps (ce qui permet à mes chaussures de retrouver un peu de leur couleur noire perdue sur les pentes de la Pinéa 🙂 ). C’est relativement bien balisé et pas excessivement difficile. Arrivé à la Grande Aiguille (1770m), il faut prendre en direction du Lac des Pourettes :
Après une petite descente, ça remonte à travers les rochers. En se retournant, on profite d’une vue bien dégagée vers la Chartreuse :
Et voilà le lac la flaque des Pourettes, en mode furtif, quasiment toute sa surface est couverte de végétation :
Ce lac est à 1819m, donc approximativement à mi-hauteur entre Casserousse et la Croix. La suite du parcours est un peu plus difficile (et il faut parfois s’aider des mains). Pour remonter plusieurs pierriers, parfois très raides, pour atteindre la brèche Robert Nord, le col visible sur la photo d’au-dessus, à droite du pic le plus élevé. Il est aussi possible de passer par la brèche Robert Centre, qui se trouve sur la gauche à mi-parcours dans la remontée vers la brèche Nord, mais le couloir qui y mène m’a semblé plus difficile. À partir du lac des Pourettes, il y a également un autre chemin qui part derrière le panneau, pour passer par la brèche Sud. Tous les chemins mènent aux Lacs Robert 🙂
La brèche est à 2071m, c’est suffisant pour qu’il reste encore quelques plaques de neige, surtout cette année, où la neige est encore abondante sur les cimes de Belledonne… en dix ans dans la région je me rappelle pas avoir vu autant de névés fin juillet ! Et quel plaisir d’entendre la neige crisser sous la chaussure, tout en pensant aux 35° qu’il fait dans la vallée 🙂
Il faut maintenant attaquer une courte descente (mais 70m de dénivelé quand même…) sur les flancs du Grand Eulier pour arriver aux Lacs Roberts.
Les Lacs Robert sont normalement trois à cinq. Mais le niveau de l’eau est tellement élevé après l’hiver très enneigé et le printemps pourri qu’ils ne sont aujourd’hui que deux, le plus grand lac ayant quasiment fusionné avec le lac le plus à l’Est : de la bande de terre de 20 à 30m de large qui les sépare normalement, il ne reste que quelques cailloux émergés, juste de quoi passer à pieds à peu près secs.
À partir des Lacs Robert, on arrive sur le domaine skiable de Chamrousse. C’est tout de suite moins jolis, avec des câbles et des poteaux, des pistes terrassées… Il ne reste plus que 250m de dénivelé, en remontant la piste rouge des Lacs Robert. Un autre itinéraire est possible en prenant le sentier qui part vers l’Est à partir des Lacs Robert. Ça a l’air plus sympa niveau paysages, mais c’est plus long…
Un peu avant le sommet, on peut voir sur la droite l’impressionnant couloir de Casserousse, qui redescend très raide vers le parking. Ça donne pas envie de s’y engager à pied, et encore moins en ski (c’est la piste la plus difficile de Chamrousse, mais elle n’est pas souvent ouverte, la topologie du couloir nécessitant d’excellentes conditions d’enneigement).
Encore quelques mètres, et c’est le sommet. Malheureusement, il y a en ce moment de gros travaux au sommet (démolition de l’ancienne gare d’arrivée du téléphérique et de l’ancien restaurant, construction d’un nouveau restaurant enterré), du coup pas moyen d’aller jusqu’à la Croix, je me contente de la photographier de loin. Et du coup, faudra revenir en testant un autre itinéraire 🙂
Heureusement, même sans aller jusqu’à la Croix, il y a une vue sympa, mais pas de vue à 360°.
Pour la descente, je prends au plus court : la piste Olympique Homme. 2890m de longueur pour 840m de dénivelé, soit un petit 30% de moyenne, mais avec des pointes à 65%…
Descente olympique homme
Content d’avoir emmené mes bâtons, qui se sont révélés quasiment indispensable sur la première moitié de la descente (en gros, jusqu’au col de Balme, à 1830m) et plutôt utiles sur la suite, et notamment pour une bataille contre la faune locale, en l’occurrence un espèce de taon géant de trois bons centimètres capable de piquer à travers une chaussette de rando 🙁 Je préfère les marmottes et les chamois…
En 1968, Jean-Claude Killy a avalé cette descente en 1’59″85 (presque 87 km/h de moyenne !). Il m’a fallu 1h25… Mais je peux désormais dire que j’ai fait la descente olympique homme de Chamrousse 😀
Et voilà, retour au point de départ !
Liens
* j’assume pleinement la responsabilité de ce jeu de mots foireux et j’en tire les conclusions en me retirant de ce blog… jusqu’à la prochaine fois 😀
En fait tu fais un blog sur la rando c’est ça ? 🙂
Je me rappelle avoir fait l’ascension jusqu’au lac Robert à l’école. Fin mai il y avait encore beaucoup de névés
Ouais, ça devient un peu ça 🙂