Petite ballade cycliste, de Eybens à Gières via les Quatre Seigneurs.
Il y a quelques temps, je me suis mis en tête l’idée de prendre mon vélo pour aller voir les différents forts de Grenoble : la Bastille, qui domine le centre ville du haut de ses 498m, le Fort du Rabot, juste en dessous, le Fort du Saint-Eynard, le plus haut, perché à 1338m, le Fort du Bourcet (471m) sur les contreforts du Saint-Eynard, le Fort du Mûrier (450m) sur les balcons de Belledonne, le Fort des Quatre Seigneurs (937m) au dessus d’Uriage, le Fort de Montavie (544m) et sa vue sur le golf de Bresse et le plateau de Jarrie et enfin le Fort de Comboire (533m), le seul fort à défendre l’Ouest de la ville, déjà bien protégé par l’infranchissable plateau du Vercors.
Comme l’hiver approche à grand pas, les plus hauts seront bientôt rendus inaccessibles par le gel et la neige (enfin, je dit bientôt, mais vu le températures et la sécheresse actuels, les chances de croiser l’Arlésienne sur une piste de ski sont plus élevées que celles d’y voir un flocon de neige …), donc je décide d’attaquer par le Fort des Quatre Seigneurs (j’ai déjà fait le Saint Eynard en août 2005). Perché sur les contreforts de Belledonne, il domine la Combe de Gières (au Nord), le plateau d’Uriage (à l’Est) et le « massif » de la Frange Verte à l’Ouest.
Vendredi soir, une petite session d’IGN Rando pour préparer un bon petit parcours bien sympa. Pour la montée, peu de choix : par l’ouest, via Saint-Martin-d’Hères et le Mûrier ou par le Sud via Eybens, Tavernolles et Herbeys. J’opte pour la seconde solution, plus longue mais plus douce et plus régulière, donc plus facile. Pour le retour, j’opte pour la solution « fun » : descente par les chemins et les petites routes jusqu’au Mûrier, puis « chute libre » (je ne suis même pas sûr que ça passe sur le vélo …) vers la Combe de Gières et passage devant de Batteries Basses du Fort du Mûrier. Au total, 28km et 835m de dénivelé positive.
Malheureusement, le manque d’entrainement (à peine une quarantaine de kilomètres depuis fin août) et la météo fraîche et humide (il y a même eu un peu de neige au dessus de 2000m 🙂 ) ne m’ont pas vraiment facilité les choses, et j’ai vite compris que monter à plus de 900m était un peu trop ambitieux pour aujourd’hui. J’ai failli faire demi-tour en arrivant à Herbeys, mais j’ai réussi à donner quelques coups de pédales supplémentaires pour rendre les armes en sortant à la Côte, d’où je suis redescendu vers Uriage via le Noyaret et Villeneuve. La route entre Villeneuve et Uriage est d’ailleurs plutôt sympa, à la fois technique et roulante.
Bilan de la journée : un début de rhume, des cuisses en feu, des genoux explosés et un rôle dans l’adaptation cinématographique du « Tour de Gaule d’Astérix » (dans le rôle de Malococcix !), mais pas de photo du fort (bon en même temps, j’ai rien perdu, vu que je me suis rendu compte un peu plus tard que j’avais oublié l’appareil photo). Je suis quand même bien content de ma ballade, et je retenterais le coup après l’hiver, de toute façon le fort aura pas bougé d’ici là !