L'Oursière

Cascade de l’Oursière et Croix de Chamrousse par les Seiglières… ou presque…

Après la petite promenade tranquille de la semaine dernière, j’ai décidé de hausser un peu le niveau ce samedi, avec une montée à la Croix de Chamrousse au départ des Seiglières, via la cascade de l’Oursière (que j’avais envie d’aller voir depuis deux ans…) et les Lacs Roberts. 17.4km et 1367m de D+. La météo en aura finalement décidé autrement, mais j’ai quand même fait une belle balade.

Vue la longueur de l’itinéraire, je prévoit un départ matinal, un peu retardé par la désagréable impression d’avoir oublié quelque chose… Je vide le sac, pour vérifier que tout est bien dedans :

  • crème solaire, check,
  • chapeau, check,
  • appareil photo, check,
  • 2 téléphones, check,
  • 1 gourde d’1L d’eau, check,
  • 2 bouteilles d’1.5L d’eau, check,
  • 2 cannettes de Coca Light, check,
  • 1 glaçon d’1.5L, check,
  • 1 sandwich, check,
  • 2 barres de céréales, check,
  • 2 compotes de pomme, check,
  • 1 trousse de secours, check,
  • 1 Opinel, check,
  • 1 frontale, check,
  • 1 batterie, check,
  • 1 carte TOP25, check,
  • 1 boussole, check,
  • 1 sifflet, check.

Vous voyez ce qu’il manque ? Moi pas. C’est parti, direction l’Auberge des Seiglières.

L'Auberge des Seiglières
L’Auberge des Seiglières

Le chemin à prendre est celui qui descend sur la gauche de la route au niveau de l’auberge (c’est fléché, impossible à rater…). Le début est assez tranquille, sur un large chemin ombragé, avec en bruit de fond permanent les nombreux ruisseaux alentours. Après environ 15 minutes, arrivée au point le plus bas du parcours, les Marais Chauds, à 980m. J’ai pas vu les marais, devaient être tellement chauds qu’ils se sont évaporés… Suivre le panneau Cascade de l’Oursière, là encore, pas possible de se tromper… Un peu plus loin par contre, un nouveau panneau, et pas de cascade cette fois. Suivre Pierre Molle. Et profiter des premières vues sur les sommets entre les arbres :

Grand Colon, Pic Chauvin, Pointes de Jasses Bralard
Grand Colon, Pic Chauvin, Pointes de Jasses Bralard

Un peu après la Pierre Molle, le chemin se sépare en deux, sans le moindre panneau. Prenez à gauche. Si vous ne vous êtes pas trompé, vous arriverez rapidement au ruisseau des Pourrettes, qui part du lac du même nom, qu’il faudra traverser.

Pont pour traverser le ruisseau des Pourrettes
Pont sur le ruisseau des Pourrettes

Profitez bien du petit pont, les prochains ruisseaux se traverseront les pieds dans beaucoup d’eau… Un peu plus loin, la cascade de l’Oursière commence à se dévoiler :

La cascade de l'Oursière
La cascade de l’Oursière

Après deux traversés de ruisseau, attention, le chemin part soudain sur la droite (un panneau indique l’Oursière, mais il est derrière un petit sapin…), et il ne faut pas continuer tout droit, sous peine de se retrouver sur un autre chemin, menant aussi à la cascade, mais beaucoup plus raide et escarpé. En clair, si vous vous retrouvez à traverser un troisième ruisseau (éventuellement à sec) via un chemin très étroit, et qui remonte très raide juste après la traversée, « Faites demi-tour dès que possible », comme dirait la petite voix du GPS… En remontant cette fois sur le bon chemin, on finit par recroiser le même ruisseau, mais sur un chemin bien plus praticable. Curieusement, alors qu’il est à sec quelques dizaines de mètres en contrebas, il est bien rempli à cet endroit !

Tout plein d'eau...
Tout plein d’eau…
... a plus d'eau !
… a plus d’eau !

Il doit y avoir un trou qui permet au ruisseau de rejoindre une rivière souterraine ou quelque chose comme ça. Ou alors, il y a une telle épaisseur de cailloux que l’eau n’affleure plus… Juste après la traversée, on a une vue sympa sur la Chartreuse :

La Chartreuse
La Chartreuse

Un peu plus loin, encore une dernière petite cascade à traverser, avant d’arriver à LA cascade :

La cascade de l'Oursière, en air et en eau
La cascade de l’Oursière, en air et en eau

Du haut de ses 82m, elle est particulièrement impressionnante, d’autant plus que le Doménon débite en ce moment à plein régime, grâce au gros enneigement de cet hiver. Avec toute cette flotte, je me demande bien pourquoi je me suis em***dé à en porter 5 litres ^^

Encore environ 120m de dénivelé pour arriver dans un petit coin de paradis, l’Oursière, un petit plateau verdoyant, baigné par le Doménon et coincé entre les sommets de Belledonne, sans la moindre trace de civilisation à 360° à la ronde 🙂

L'Oursière
L’Oursière

À partir de là, suivre la direction des Lacs Robert. Le chemin commence plutôt rude au début, avant de rejoindre un pierrier relativement peu pentu, après la traversée d’un n-ième ruisseau. Je sens que je vais investir dans des pastilles désinfectantes… En se retournant, on peut voir une énorme cascade du Doménon, sur les pentes du Pic Chauvin :

Cascade du Doménon sur les pentes du Chauvin
Que d’eau, que d’eau…

C’est dans ce pierrier que les choses commencent à se gâter… En une petite dizaine de minutes, le ciel bleu immaculé se transforme en un espèce de machin pas du tout rassurant, surtout quand le dit machin se met à gronder…

Orange en formation
Orange en formation

Du coup ça papote beaucoup avec les autres randonneurs pour discuter de la stratégie à adopter… Un premier, habitant de Chamrousse, me dit que ça pètera pas. Un autre fait demi-tour pour aller se mettre à l’abri… Mais là je comprends pas trop son choix, on est à une grosse quinzaine de minute de la cabane des Lacs Robert, qui en plus et à priori pas mal protégée par les sommets qui l’entourent, tandis que dans l’autre sens, l’abri le plus proche, c’est les Seiglières ou la Pra, à deux bonnes heures (bon, le monsieur à l’air d’être un adepte du trail, donc peut-être une heure pour lui, mais quand même…)… Du coup je préfère forcer le pas et continuer vers les Lacs Robert. Un peu avant d’y arriver, voilà l’averse de grêle, puis de pluie… Et c’est là que tout d’un coup, je me rappelle de ce qu’il manquait dans mon sac à dos ce matin ! Ce p****n de poncho imperméable que j’ai fini par oublier à force de pas l’utiliser… Oups… J’accélère encore un peu (je crois que j’ai jamais marché aussi vite…), et hop, me voilà à l’abri avec une quinzaine d’autres personnes dans un refuge prévu pour quatre…

Après dix minutes, une belle éclaircie, mais d’autres nuages menaçants pointent déjà le bout de leur nez au dessus du Manqué. Et hop, re-trombes d’eau. La deuxième accalmie semble la bonne, mais du coup je renonce à la Croix de Chamrousse (que j’avais prévue par les cols de Lessines et de la Botte, histoire de changer de la dernière fois) et décide de redescendre aussi vite que possible. Plus de photos donc.

L’itinéraire que j’avais prévu initialement (brèche Robert Sud, Lac des Pourrettes, Casserousse) est le plus court, donc je reste sur cette idée. Mauvaise idée en fait… Par rapport à la brèche Nord, la brèche Sud est beaucoup plus grossière. Ce n’est pas un pierrier, mais une succession de petits rochers, rendus glissants par l’humidité. Du coup, malgré les bâtons je me retrouve quelques fois sur les fesses, souvent à l’insu de mon plein gré. Heureusement que mon arrière-train est encore doué d’une bonne capacité d’amortissement, faudra que je me méfie un peu plus dans quelques temps 🙂 J’en suis quitte pour quelques bleus et une belle éraflure sur une traversée de ronces… À partir du Lac des Pourrettes, je retrouve un chemin un peu plus praticable, mais aussi un peu plus de sérénité : je rencontre un autre randonneur qui descend à Casserousse et qui accepte de m’emmener aux Seiglières en voiture si la météo se dégrade…

Pour la descente vers Casserousse, je trouve le chemin que je n’avais pas trouvé la dernière fois : celui qui descend par la forêt, pas par la piste de ski. J’opte pour ce chemin histoire d’être un peu plus à l’abri de la pluie, qui a repris. Fausse bonne idée, c’est vachement escarpé, je pense que je serais descendu bien plus vite par la piste, je suis pas du tout à l’aise sur ce terrain… Je me fait d’ailleurs vite rattraper par mon chauffeur, qui s’était pourtant arrêté quelques temps à la Grande Aiguille.

Finalement, le temps d’arriver au parking, la pluie s’est arrêtée, et le grand Soleil à fait son retour. Il n’y a plus le moindre nuage sur les hauteurs. L’autochtone avait raison, ça n’a pas pêté. Du coup je regrette un peu de pas être passé par la Croix de Chamrousse, d’où j’aurais en plus pu faire une descente accélérée en prenant la télécabine puis un Trans’Isère si la météo s’était dégradée… Pour « compenser », je renonce à la voiture et termine par le trajet prévu, une belle piste forestière bien large et sans difficulté qui descend quasiment en ligne droite de Casserousse aux Seiglières.

Au final, 6h de marche, 13.9km et 1112m de dénivelé. C’est pas ce qui était prévu, mais ça a de la gueule quand même 🙂

De retour chez moi, direction le balcon pour aller faire un zoom sur une tâche claire que j’avais repéré depuis longtemps sur les pentes de Belledonne, sans jamais trop savoir ce que c’était. Eh bien c’est la cascade de l’Oursière, tout bêtement 🙂 C’est ballot de pas avoir pensé à zoomer plus tôt…

Cascade de l'Oursière
Cascade de l’Oursière
Liens

(Note : j’ai gardé la boucle de la Croix de Chamrousse pour les traces, j’espère bien que ça me resservira un jour 🙂 )

8 réflexions sur « Cascade de l’Oursière et Croix de Chamrousse par les Seiglières… ou presque… »

  1. Mais … y avait du réseau ?
    Sinon j’ai lu sur le blog d’un motard que les pastilles désinfectantes pour l’eau ça avait vraiment mais vraiment mauvais gout. Du coup des militaires mexicains lui avaient donné une astuce pour masquer le gout : le sirop de menthe. Cela dit je n’ai jamais testé mais je transmets l’astuce 😀

  2. Hum, pas sûr qu’il y avait du réseau dans l’Oursière… Pas vérifié. Dans la cabane des Lacs Robert, y en avait un peu par contre 🙂

    Pour le sac, c’est environ 2-2.5kg sans les liquides, c’est pas excessif je trouve.

    Et la flotte, y en avait pas de trop, arrivé en bas il me restait juste une bouteille, que j’aurais sans doute bue si j’avais pu faire le trajet prévu initialement.

  3. ben quand même ça fait 7-7.5 kg avec l’ensemble des liquides (même plus puisque je ne compte pas les cocas d’ailleurs c’est pas bien.)

    Mais je comprends pour les boissons : vu ce que je transpire a chaque fois j’en prends aussi des litres

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